« Je t’aime pour ta sagesse qui n’est pas la mienne.

Pour la santé.
Je t’aime contre tout ce qui n’est qu’illusion.

Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas.
Tu crois être le doute et tu n’es que raison.
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête, q
uand je suis sûr de moi. » 
– Paul Éluard

Si tu me suis sur Instagram, tu sais déjà que ce mois-ci je participe à un défi d’écriture organisé par l’école Les Mots, dont je t’avais parlé ici. Tu sais aussi que tous les mardis, je t’envoie ta dose hebdomadaire d’émerveillement et qu’en février, c’est d’amour dont on parle. Pourquoi l’amour ? Parce qu’on n’en a jamais eu autant besoin qu’en ce moment… 

Alors, pour joindre l’utile à l’agréable, je me suis prêtée à un exercice d’écriture recommandé par Diane Brasseur et Martin Winckler, deux auteurs que j’affectionne particulièrement. Le principe est simple : dresser une liste. N’importe quelle liste. Cela peut être la liste des manies d’un de tes personnages, ou bien une liste de souvenirs. Cet exercice est un excellent moyen de se lancer dans l’écriture et d’explorer la psychologie d’un personnage. 

Je réfléchissais ce matin à ce que je souhaitais partager dans mon prochain mot doux, lorsque je suis tombée sur une photo que j’avais prise il y a plusieurs années dans une rue du 10ème arrondissement de Paris.  » Je t’aime même si… » Quelle merveilleuse déclaration d’amour ! Je me suis mise à lister toutes les choses pour lesquelles je m’aime, envers et contre tout.

Les grecs distinguent sept formes d’amour différentes. Sept mots pour exprimer l’amour. Philautie signifie l’amour de soi. 

Parce qu’il n’existe pas de plus belle histoire d’amour que celle que tu entretiens avec toi-même. 

 

JE T’AIME MÊME SI… 

Tu ne refermes pas complètement les bouteilles et les pots en verre qui tombent sur le sol lorsque je les sors du frigo.

Tu t’embourbes dans tes mensonges, quand tu pourrais simplement dire non ou que tu n’en as pas envie.

Tu ne respectes pas toujours mon besoin de me reposer 10 minutes, après le déjeuner. 

Tu t’obstines à porter ta gourde, un livre ET un magazine, dès que tu te déplaces quelque part, alors même que tu sais que tu ne liras pas. 

Tu t’énerves contre moi quand je n’arrive pas à monter la chaise de bureau Ikea que tu as commandée. 

Tu refuses de demander de l’aide à tes amis quand ça ne va pas, puis tu pestes quand ils ne sont pas là pour toi. 

Ta poitrine a stoppé sa croissance à 14 ans. 

Tu me reproches de lire trop lentement. 

Tu entasses les coupures de magazines, des cartes de visite et des post-it que tu ne liras jamais, un peu partout dans l’appartement. 

Tu crames systématiquement le dessous de l’omelette aux herbes alors que j’adore ça.

Signer un CDI ou un bail te provoque des crises d’angoisse. 

Tu deviens hystérique à la vue d’une souris ou d’un rat. 

Tu n’oses pas soutenir le regard d’un homme qui te plaît.

Tu n’entends jamais ton portable sonner. 

Tu répètes toutes les semaines que tu vas appeler Free pour installer la fibre, depuis environ 6 mois.

Tu n’arrives pas à programmer tes vacances d’été à l’avance, à tel point que nous nous retrouvons fréquemment sans plan. 

Je n’en peux plus de ta blague de Toto qui glisse sur une peau de banane.

J’aimerais que tu aies le courage de lui dire ce que tu penses.

Boire du café pour combler ton déficit de sommeil, n’est pas une solution. 

Faire la tournée des bibliothèques pour rendre tes livres en retard toutes les semaines, m’agace. 

Tu te demandes encore si ça aurait pu marcher avec lui. 

Tu ne me crois pas quand je te dis que tu es une super nana.

Ton amour de midinette pour Robert Pattinson dans Twilight a assez duré.

Tu rigoles systématiquement quand une personne t’annonce une horrible nouvelle. C’est nerveux, je sais. 

Je t’aime même si parfois tu ne t’aimes pas.

 

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