Cent fois qu’à coups de pelles, je creuse ma cervelle
Je crois que mon sang froid, cette fois se fait la belle
Est-ce parce que rien ne marque mon coeur
Que rien de bon ne sort de ce marker ?

En lançant le blog je m’étais promis de ne pas perdre le rythme. J’appréhendais de ne plus écrire une fois que le blog serait lancé. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai mis en place « Elle s’ébruite », la newsletter mensuelle à laquelle tu peux t’abonner par ici… Un moyen comme un autre de tenir mes engagements et de m’obliger à écrire plus régulièrement. Je te le donne en mille, depuis le 8 mars (date du lancement officiel), il ne se passe plus rien sur le blog. J’ai rédigé la newsletter du mois d’avril péniblement… Mai approchant à grands pas, j’essaie tant bien que mal de me remettre au travail. Comment ? En m’installant à ma table tous les jours et en me forçant à écrire pardi ! Cette méthode est-elle efficace ? Je te laisse deviner. 

Je t’avoue être devenue un peu barge ces dernières semaines avec ça. J’ai d’abord essayé d’instaurer une routine avec des plages horaires dédiées à l’écriture. J’ai aussi pris des engagements auprès de mes amis. Il s’avère que je n’ai aucune parole. J’ai même suivi un cours de Yoga with Adriene spécial écrivains et me suis répété le mantra suivant plusieurs fois par jour : « Today I choose to write ». Et puis j’ai lâché prise. Enfin, je me suis plutôt dit : « Laura, il faut que tu lâches prise ». En vérité, la culpabilité s’est emparée de moi, puis la colère faisant place sournoisement à la tristesse, la léthargie et ce sentiment profond de nullité absolue, probablement lié à une forme de dépression. Après m’être enfilé la boîte entière de Bounty glacés, la motivation a peu à peu refait surface. Ne jamais sous-estimer les bienfaits du sucre et de la noix de coco.

Dans un élan créateur, je me suis tournée vers le podcast de l’école Les Mots : Assez parlé, le podcast qui donne envie d’écrire. Écouter des écrivains raconter leur rapport à l’écriture m’aide en général. L’école propose justement un concours d’écriture. L’aubaine ! Écrire une lettre d’une page à l’enfant que j’étais… Fastoche ! Sauf que même là je me suis retrouvée paralysée devant cette page blanche que j’ai surnommée Bianca, incapable d’écrire une ligne. (Bianca et moi sommes devenues très proches ces dernières semaines). Je suis restée prostrée à mon bureau à me demander ce que je pourrais bien dire à la petite fille que j’étais. J’ignore ce qui m’a le plus angoissée, le syndrome de la page blanche ou tous les conseils effrayants qui me sont venus. Je ne me suis pas démontée pour autant. J’ai attendu la semaine suivante pour le prochain défi d’écritureUn haïku sur le thème de l’horizon. Trois vers, dix-sept syllabes, en voilà un, de challenge à ma portée ! Il faut savoir se fixer des objectifs atteignables surtout en cette période compliquée. C’est ce qu’on appelle communément la théorie des petits pas. 

Plutôt que de mettre à écrire, j’ai préféré procrastiner encore quelques jours. Tu savais qu’il existe 560 000 résultats à la requête requête Google : Comment combattre le syndrome de la page blanche ? J’ai tout lu et voici mon top 5 des astuces qui fonctionnent. Si ça te permet de gagner un peu de temps ou en tout cas de ne pas trop en perdre. 

  • Écrire à partir d’une photo. C’est ce que j’ai fait ici par exemple. 
  • L’écriture automatique pour libérer sa pensée.
    Tu écris ce qui te vient sans réfléchir, sans relire et tu jettes la feuille. Je trouve cette méthode très efficace pour lâcher toutes les pensées négatives qui peuvent parfois t’encombrer l’esprit. 
  • Faire un exercice d’écriture ou participer à un concours.
    Cela te donne un cadre, une direction. Personnellement, j’aime bien ouvrir une page d’un livre, choisir une phrase au hasard et écrire la suite de l’histoire. Parfois ça m’inspire 10 lignes, parfois 4 pages. 
  • S’extraire de toute forme de distraction. L’outil Cold Turkey Writer permet de tout bloquer sur ton ordinateur tant que tu n’as pas écrit un nombre de mots que tu prédéfinis au préalable. Pour commencer, je te recommande d’entrer 500 mots puis idéalement de monter jusqu’à 1500 (ou pas). J’en suis toujours à 500 de mon côté. 
  • Écrire tes sens.
    Que vois-tu, que respires-tu, qu’entends-tu ici et maintenant ? C’est d’ailleurs la méthode utilisée pour écrire un haïku, une forme japonaise de poésie visant à célébrer l’évanescence des choses, de façon très concise (trois vers de dix-sept syllabes (5-7-5) au total). J’aime beaucoup cet exercice. Si tu l’aimes aussi participe au concours à ton tour

Pour t’encourager, voici mon haïku.

Seule sur le chemin
Un brouillard de souvenirs
Au loin, l’horizon

Alors, (re)motivé.e ? 

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