Sans toi, je crève. 

Voilà deux mois que tu as déserté mon quotidien. Deux mois que j’attends un signe de toi, seule face à l’écran sale de mon Macbook Pro. J’envisage des stratagèmes, plus farfelus les uns que les autres, pour te faire apparaître aussi soudainement que tu as disparu. C’est long deux mois… soixante et un jours, mille quatre cent soixante-quatre heures, quatre-vingt-sept mille huit cent quarante minutes.

Alors, je m’étourdis devant des séries. Je fais glisser mon doigt sur l’écran de mon téléphone le plus souvent à gauche, parfois à droite, en fonction de l’humeur du jour. J’ai troqué mon ordinateur pour un carnet rose en papier recyclé. Je lis beaucoup aussi. Il paraît que ça aide. 

Mon anniversaire approche et tu sais combien je redoute cette date. Je me demande comment je vais faire sans toi. Tu me manques. 

Je réfléchis au cadeau que je pourrais me faire cette année. Je m’offrirais bien une machine à café. C’est nul comme cadeau, non ? C’est drôle comme j’associe le café à ta présence. Avant, je ne buvais pas de café. Je détestais ça. 

Quand le temps se fait sentir, j’ouvre des onglets. Je cumule les onglets sur la barre de navigation comme un collectionneur de logos. Ça existe ça, un collectionneur de logos ? Je me perds dans cette farandole d’icônes de toutes les couleurs. Peut-être qu’au hasard d’une lecture tu seras là, près de moi. 

Et puis, j’épluche les ateliers d’écriture que propose l’école Les Mots. Tu connais ? J’y retourne tous les jours. Les ateliers proposés sont les mêmes que la veille. Ça me rassure. J’aime bien cette école qui soutient que l’écriture, ça s’apprend. J’hésite. C’est quand même mieux qu’une cafetière ? J’ai peur. 

Et puis merde ! Je clique sur l’atelier « Osons écrire » animé par la romancière Diane Brasseur que je ne connais pas. Je l’avais entendue parler de son rapport à l’écriture dans un podcast. J’avais bien aimé le moment où elle dit que l’action lève le doute. Me voilà inscrite ! 3 heures d’écriture par jour pendant 4 jours. Je ne vois que cette solution pour te reconquérir. 

Voilà deux mois que tu avais déserté mon quotidien. Deux mois que je n’écrivais plus rien du tout.

RETOUR SUR LE STAGE « OSONS ÉCRIRE »
J’avais très peur de ne pas être à la hauteur. Peur de ne pas réussir à écrire surtout à 9h du matin, moi qui ne suis pas matinale. Peur de me comparer aux autres et de me sentir nulle. Peur de me bloquer encore plus. Pourtant, je ne peux que t’encourager à t’inscrire à un atelier d’écriture. C’est en te confrontant à la critique bienveillante du groupe que tu progresses. Le premier jour Diane nous a expliqué très simplement que si tu attends le parfait moment pour écrire, tu n’écris jamais. Il y a toujours mieux à faire que d’écrire alors si tu espères avoir 4h devant toi et être dans ton café préféré pour le faire, oublie ! Tous les matins, Diane nous mettait en jambes avec une exercice de 10 minutes dont je te reparlerai, puis on passait à un temps d’écriture plus long. À aucun moment je n’ai ressenti l’angoisse de la page blanche ou une forme de contrainte. Je me suis éclatée. J’ai retrouvé l’exaltation d’écrire sans réfléchir, sans contrôler… que j’avais perdue après le confinement. À force de m’imposer un rythme d’écriture insoutenable, je m’en suis dégoutée et j’ai stoppé net la rédaction de mon roman il a quelques semaines. Depuis, je ne parviens toujours pas à me replonger dans mon projet. Ça viendra… En attendant, je griffonne des pensées dans mon carnet, je pense à mes personnages et je lis pour m’inspirer. 

À toi de te lancer !
Diane Brasseur anime le même atelier la semaine du 14 au 18 septembre, c’est par ici.
Si tu aimes savoir à qui tu as affaire, découvre-la dans l’épisode 7 du podcast « Assez Parlé «  ou en lisant ses livres : “Les Fidélités” (2014), “Je ne veux pas d’une passion” (2015) et La Partition (2019), tous aux éditions Allary.

L’école Les Mots a pour mission de te faire progresser dans l’art d’écrire. L’école propose toute l’année des ateliers au long cours ou des stages plus court, en fonction de tes envies.

ps. J’ai quand même craqué pour la cafetière.

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