Elle n’aime pas les choses cadrées, la discipline, la régularité.
Elle n’aime pas se forcer à créer, se convoquer, exiger d’être celle qu’elle n’est pas. Elle croit que c’est la seule façon de réussir. Non, elle en est même persuadée.

Ça démarre dans le corps. Les crispations dans le ventre, la tristesse qui s’installe un peu plus haut vers l’estomac ; et cette drôle d’impression que trois briques de béton pèsent sur sa poitrine. Elle respire petit.

Elle s’impose des routines qu’elle ne veut pas suivre, donne son énergie à ceux qui ne la comprennent pas.
Elle voudrait ralentir.

Tu dessines des lignes sur moi.
Tu voudrais écrire droit, rassembler tes idées, être méthodique, ne pas faire tout à la fois.
Tu voudrais faire dans l’ordre. Être plus structurée. Taper tes textes et les sauvegarder.

Tu me chiffonnes, tu me ratures.
Tu écris tordu, et sans censure.
Avec moi, tu ne fais pas semblant.
Je sais ton trouble et ta lumière.
Je sais ta force et tes silences.

Ose leur montrer qui tu es.